Interview d’Ophélie BRUNEAU

Samedi 19 mars, toujours au Salon du Livre. C’est maintenant au tour d’Ophélie BRUNEAU, écrivain aux éditions du Chat Noir, de répondre à quelques questions.

Je n’ai pas seulement rencontré une auteure, mais également  une femme très chaleureuse et agréable. Elle m’a tout de suite mise à l’aise et j’ai senti une véritable camaraderie entre les auteurs et l’éditeur présents. J’ai eu l’impression d’être  avec des amis de longue date et non avec des étrangers. Contrairement à certaines de mes expériences, ces rencontres étaient totalement différentes, de même que pour le ressenti. Les auteurs prenaient leur temps avec leurs lecteurs. J’en ai même vu qui dépassaient leurs horaires pour satisfaire des demandes. C’était plus que du temps qu’ils offraient mais également de la chaleur et de la gentillesse. Je n’ai pas vu le temps passer à leur côté et si je suis partie c’est uniquement pour dévorer les livres que j’avais achetés sur leur stand et les deux qu’ils m’avaient offerts. Enfin, je pense que vous avez compris que ces auteurs et leur stand représentent  un véritable coup de cœur pour moi.

Quoi qu’il en soit maintenant, c’est l’heure de l’interview :

Donc, on va commencer en me présentant, je suis Ophélie BRUNEAU, je suis sur le stand des Editions du Chat Noir.

Qu’est-ce que le Salon du Livre pour vous ?

Le Salon du Livre pour moi, c’est avant tout l’occasion de rencontrer des lecteurs puisque je suis derrière un stand et qu’il y a un certain nombre de personnes qui viennent au Salon du Livre et que je ne verrai pas forcément sur les autres salons, ni en dédicaces ni en librairies. Hors le contact avec les lecteurs, savoir ce qu’ils aiment lire, si éventuellement ils ont lu des romans à moi, ce qu’ils ont aimé, pas aimé, font partie des raisons pour lesquelles j’écris et c’est important pour moi. Le salon est également pour moi l’occasion de voir d’autres éditeurs que je vois rarement et puis de découvrir tout simplement des livres, des auteurs, même si effectivement je vais être beaucoup plus derrière mon stand qu’en vadrouille sur le salon.

Quelles sont les raisons de votre participation ?

J’ai des nouveautés récentes comme deux romans qui sont sortis aux éditions du Chat Noir au cours de l’année écoulée et je souhaitais les présenter et puis échanger à leur sujet avec les lecteurs et c’est ce que je fais. J’ai commencé vendredi.  

Est-ce votre première fois au Salon du Livre ?

Donc ce n’est pas la première fois que je viens au Salon du Livre, puisque j’étais déjà venue il y a deux ans. Cela s’était assez bien passé, d’ailleurs si j’en avais gardé un souvenir apocalyptique, je pense que je ne serais pas revenue (rire).

Qu’est-ce qui vous pousse à y revenir ? Qu’est-ce qui vous plaît au Salon du Livre ?

Voilà, je suis revenue parce que j’aime beaucoup justement cette occasion que constitue le Salon du Livre, cette occasion assez unique de rencontrer un public différent, d’aller à la rencontre d’autres personnes et donc d’ouvrir un petit peu le champ des possibles.

Est-ce une source d’inspiration pour vous ?

Je ne sais pas si (rire) le Salon du Livre en soit est une source d’inspiration. En revanche, ce qui est sûr, c’est que les rencontres avec les gens peuvent toujours inspirer des choses, parce qu’il y a toujours un moment où quelqu’un va éventuellement avoir un look amusant, une mimique qui m’inspire quelque chose, évoquer une anecdote ou une lecture qui va me donner envie de pousser plus loin. On peut trouver les sources d’inspiration partout et donc au Salon du Livre.

Connaissez-vous certains auteurs présents ?

Je connais pas mal d’autres auteurs qui sont présents avec moi, ici, dans le coin réservé à l’imaginaire. Il y en a pas mal qui sont plus ou moins des amis ou en tout cas des bons camarades, je pense entre autre aux auteurs des éditions du Chat Noir que je connais, ou encore à John LANG qui est en face, chez Grimoire. Oh qui d’autre… J’ai croisé Pierre BORDAGE, je ne sais pas si on peut vraiment dire que je le connais mais on s’est croisé deux ou trois fois déjà. Hier, j’ai vu Laurent GENEFORT. Il y a sur le stand des Indés de l’Imaginaire un certain nombre d’auteurs que je connais presque tous, je pense notamment à Nathalie DAU, à Nabil OUALI, à Jean-Laurent DEL SOCORRO… Donc, j’en connais pas mal en fait. C’est aussi l’occasion de se retrouver entre copains, on est un petit peu comme une famille dans les « Littératures de l’Imaginaire ».

Quelles sont vos dernières publications ? Pouvez-vous en faire un résumé ?

Alors, mes dernières publications. Donc mon tout dernier, mon petit dernier, c’est L’Ours et la Colombe, qui est le tome 1 d’une série qui s’intitule Ana l’Etoilée, une série d’urban fantasy qui suit les aventures d’Ana, une sorcière de nationalité espagnole mais qui habite en Angleterre. Ana est une sorcière moderne qui est bien dans sa vie, bien dans ses baskets, bien dans ses pouvoirs également et puis qui justement au cours de cette série, va tomber  sur des aventures, des enquêtes, qui vont bousculer cet équilibre de vie qu’elle avait trouvé et l’obliger, dans la mesure où elle se retrouve mise en danger, à essayer de progresser, à voir sa magie d’une autre manière. Il y a tout ce parcours personnel en plus  des aventures et des enquêtes qu’elle mène. Il y aura 4 tomes au total et dans chaque tome, il y aura une enquête. 

Faites vous de belles rencontres ?

De belles rencontres, on en fait toujours (rire), sur tous les salons, y compris le Salon du Livre. Je me rends compte qu’il y a beaucoup de lecteurs, des jeunes comme des moins jeunes, qui sont tout à fait sympathique et agréables à rencontrer, et puis j’ai fait la connaissance de quelques auteurs que je ne connaissais pas encore et qui seront probablement des amis dans les années  à venir.

Auriez-vous un mot à dire à vos lecteurs ?

Un mot à dire à mes lecteurs ? Merci déjà (rire), c’est la première chose. Merci de me lire, merci de lire tout court, parce qu’il n’y a pas que moi dans la vie et que lire, c’est important. Lire de la fiction, c’est aussi agrandir un peu ses perspectives et se permettre de voir la réalité d’une autre façon, en particulier les littératures de l’imaginaire qui sont considérées comme des littératures dites de jeunesse, d’évasion, des trucs pour les petits, pour les gens qui ne sont pas assez grands et forts pour affronter la réalité en face. Je les vois plutôt comme le petit pas de côté qui permet justement de prendre une nouvelle perspective et de voir la réalité autrement.

Et à ceux du Ferryscope ?

Et au Ferryscope,je dirais tout simplement « Bonjour » et « Continuer à lire ».

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Héléna

Interview de Michel MOATTI

Samedi 19 mars, au Salon du Livre, je rencontre mon premier auteur de la journée. Il s’agit de Michel MOATTI qui écrit des romans policiers.

Il a accepté d’être interviewé pour vous, chers lecteurs.

Quelles sont les raisons de votre participation au Salon du Livre ?

Je viens au Salon du Livre parce que mon éditeur m’a invité, parce que c’est un rendez-vous que l’on ne peut pas refuser quand on est un auteur et que l’éditeur le demande.

Est-ce votre première fois au Salon ?

C’est la première fois que je viens au Salon du Livre. J’écris des polars, des thrillers essentiellement donc j’ai fait pas mal de salons autour du roman policier… Mais le Salon du Livre, c’est la première fois.

Aimeriez-vous y revenir ?

Y revenir, je sais pas. Peut-être, on verra.

Qu’est-ce qui vous plaît au Salon du Livre ?

C’est une belle occasion de rencontrer ses lecteurs, de rencontrer les libraires, de rencontrer un certain nombre de gens qui font du livre.

Est-ce que le Salon est une source d’inspiration ?

Une source d’inspiration ? Pas du tout.

Connaissez-vous certains auteurs présents ?

Je connais un certain nombre d’auteurs présents, surtout dans le monde du polar parce qu’on se retrouve assez fréquemment sur les salons.

Quelle est votre dernière publication ? Pouvez-vous la résumer ?

Ma dernière publication, c’est un roman qui s’appelle Alice change d’adresse qui raconte l’histoire d’une jeune femme qui croit avoir perdu son fils dans un accident et qui, parce qu’un policier lui dit qu’il a des éléments d’enquêtes qui l’ont amené à penser que son fils n’était pas mort, va mener une enquête avec ce flic pour essayer de retrouver la trace de son fils. Et elle va remonter un petit peu dans son passé, reconstruire ce qui s’est vraiment déroulé lors de l’accident. Donc c’est ce qu’on appelle un thriller psychologique autour d’une jeune femme d’aujourd’hui qui enquête. Mes autres romans sont des polars historiques autour d’affaires célèbres, comme celle de Jack l’Éventreur.

Auriez-vous un mot à dire à vos lecteurs ?

Mes lecteurs ? Oui, j’ai un mot à dire. Ce sont essentiellement des lectrices, beaucoup de lecteurs femmes qui lisent mes livres, sans doute parce que mes personnages sont souvent des héroïnes, en tout cas, dans mes trois romans les personnages principaux sont des femmes.

Et à ceux du Ferryscope ?

De lire mes livres, comme ça on pourra en discuter sur Facebook ou ailleurs et échanger autour du roman policier et des héroïnes de roman.

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Héléna

Joséphine s’arrondit

Ce film est à mon sens un pur bijou ! C’est à la fois comique et humain. Nous suivons la vie de Joséphine, future maman, qui est tombée enceinte à la suite d’un oubli…

S’ensuit alors de petites « complications » et quiproquos avec sa famille, qui n’arrête pas de lui faire remarquer sa prise de poids. Jusqu’à l’explosion du fameux « Je suis pas grosse, je suis ENCEINTE ! »

Phrase qu’elle hurlera… devant des caméras !

Ce film ne parle pas uniquement de la grossesse mais de la vie des femmes enceintes.

Nous avons affaire à une Joséphine qui se pose beaucoup de questions : « que faire si mon bébé me déteste ? », « que faire si mon bébé est moche ? » ou « que deviendra ma vie de femme une fois mère ? »

Des questions qui peuvent faire sourire mais que de nombreuses femmes se posent, même si ce n’est pas à voix haute.

Heureusement, Joséphine n’est pas seule. Elle a son compagnon, qui semble plus que prêt à être père, et ses meilleurs amis. Une véritable famille de cœur.

Au fur et à mesure que le film progresse, d’autres inquiétudes font leur apparition: « et si mon compagnon ne me trouve plus désirable ? », « s’il ne veut plus me faire l’amour ? » Inquiétudes qui se voient amplifiées par le refus de son compagnon à faire l’amour justement ! Les scènes où elle essaye de lui expliquer que « le bébé ne risque rien, tu ne pourras pas lui faire de mal, ni le toucher ! » sont vraiment hilarantes.

Je n’en dirai pas plus, cher lecteur, si ce n’est que si vous êtes en carence de rire, n’hésitez pas à aller voir ce film, vous ne le regretterez pas.

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N’oubliez pas de regarder l’âge minimum requis avant d’aller voir un film.

 

Héléna

Célibataire, mode d’emploi

Si je devais décrire ce film en un mot, ce serait « délirant » et en deux : « complètement déjanté » ! Enfin vous avez sûrement compris que c’est un film loufoque et déjanté.

Comme l’indique le titre, il s’agit d' »un mode d’emploi » sur comment être célibataire.

Nous suivons la vie de plusieurs personnes : Alice, Meg ( sa sœur aînée), Robin, Tom et Lucy. Ils ont tous en commun le fait d’être célibataire, par choix ou coup du sort.

Ce film n’est pas seulement drôle, il est aussi émouvant (par moment). Nous avons une vision parfois assez négative du célibat, ce film nous en offre une autre : le célibat offre la possibilité de se retrouver seul(e) avec soi-même et de pouvoir apprendre à se connaître, à savoir qui on est réellement.

Bien sûr, ce film est drôle mais le vocabulaire peut en rebuter certains.

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Si vous allez voir ce film, pensez à regarder l’âge minimum requis pour le visionner. Fous rires garantis !

 

Héléna

Tulum

     Aura de mystère dans un écrin de verdure au plus près des eaux turquoises  de la mer des Caraïbes, l’endroit s’appelait originairement Zama, ce qui signifie «aube». Toutefois il fut rebaptisé Tulum par les premiers explorateurs européens du fait de la muraille (Tulum en langue locale) qui ferme le site sur trois faces, puisque, côté mer, l’escarpement constitue une défense naturelle.

En plein cœur de la péninsule de Yucatán au Mexique , se situe la cité côtière de Tulum.
Semblant avoir été une forteresse de commerçants alliée à la cité de Mayapan, la fondation de la cité remonterait aux environs de l’an 564 comme l’indiquent certaines inscriptions.
Ne représentant que 6 km le long de la côte, tulum 4la cité de Tulum semble peu étendue, d’autant plus lorsque comparée à celle de Coba ou encore de Chichen Itza. Elle possède néanmoins une particularité indéniable.
Edifiée au cœur d’un site naturel d’exception en bordure
de la mer des Caraïbes mexicaine, la cité se voit sublimée par l’intensité des couleurs qui l’entoure et possède divers points de vue tous plus saisissants les uns que les autres.

La plupart des monuments avaient des fonctions cérémonielles. Des traces de peinture de couleur rouge peuvent aujourd’hui encore être observées sur certains édifices.
Parmi les plus importants d’entre eux se trouve bien sûr le Castillo, temple dédié à Vénus.
Son grand escalier menant à un temple soutenu par des colonnes serpentiformes, l’apparente directement à l’architecture de Chichen Itza.
Dans sa partie supérieure se trouvent trois niches occupées par des figures en stuc. La figure centrale représente le Dieu Descendant (ou Dieu Abeille) omniprésent à Tulum.

Le Temple du Dieu du vent –quant à lui de base carrée- est construit sur un dénivelé naturel du terrain. Il s’élève sur un soubassement aux coins arrondis. On y observe au centre un escalier aboutissant à une porte unique. Le bord supérieur de l’édifice est décoré d’une corniche simple formée de deux bandes lisses et dépourvue d’ornements. On pense que cet édifice était dédié à Kukulcán, dans son rôle de Dieu du Vent.

Parcourir les allées de la splendide Tulum, à la découverte des vestiges d’une civilisation aussi fascinante que celle des mayas, provoque une émotion et un émerveillement tels qu’ils ravivent l’âme aventurière de chacun.
Dépaysement et chaleureux souvenirs sont au rendez-vous !

La seule tâche noire venant quelque peu estomper l’effet enchanteur de ce lieu est le manque d’informations.
Très peu de panneaux, de descriptions, d’explications relatives à la construction de cette cité ainsi qu’aux symboles de ses monuments.
A condition de comprendre l’anglais ou l’espagnol, le mieux reste de prendre les services d’un guide ou bien de se renseigner en détails au préalable.

Le charme opère à la perfection quand –lassé de la marche et du soleil- une plage de sable fin vous attend pour un bain inédit au pied de la cité, offrant un panorama digne des plus belles toiles.

Sandra

Lucrèce Borgia perd son âme

Après avoir joué Lucrèce Borgia  de Victor Hugo, mise en scène par Denis Podalydès durant la saison 2014/2015, La Comédie Française ouvre à nouveau les portes de sa célèbre salle Richelieu à cette pièce qui  aura fait du bruit dans Paris et ses alentours. En effet, un grand nombre de spectateurs se déplace pour voir Guillaume Gallienne dans le rôle de LA Lucrèce Borgia et non la pièce elle même qui  possède des points positifs mais aussi malheureusement négatifs.

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Guillaume Gallienne (Lucrece Borgia). (photo by Pascal Victor/ArtComArt)

Faire jouer le rôle de la femme la plus caractérielle, la plus méprisante, la plus féminine du XVIéme  siècle par un homme ? Pourquoi pas. En effet, Guillaume Gallienne a su apporter de nombreux côtés positifs à ce personnage, comme sa puissance vocale d’homme qui est imposante lors des moments où Lucrèce Borgia est présentée comme femme dominatrice. Cependant, de nombreux points négatifs sont à noter, comme l’absence de sensibilité, de tendresse qu’expriment les femmes. Guillaume Gallienne essaye de nous transmettre ses émotions mais tombe parfois dans le rôle de sa mère qu’il tenait dans la pièce  Guillaume et les garçons à table. Lucrèce Borgia est parfois transformé en un personnage bourgeois parisien. L’interprète du personnage principal n’a donc pas su transmettre, partager avec le  public les émotions ressenties par le personnage.Voici le principal côté négatif de cette pièce : le choix de l’interprète  du personnage principal, Guillaume Gallienne.

Cependant, cette pièce possède de nombreux points positifs comme le décor. Nous sommes face à 3 tableaux : un tableau pour chaque acte. Le premier tableau est le plus impressionnant et le plus explicatif sur la position et les envies des personnages dans la pièce. La scène est plongée dans le noir, en toile de fond une peinture illustrant la mer et le ciel. Sur la scène est positionnée une gondole noire avec à l’intérieur et autour des hommes et des femmes masqués  : nous sommes au Carnaval de Venise. Cet acte nous présente le personnage principal : Lucrèce Borgia. Cette femme débauchée, meurtrière, arrive sur scène en marchant sur des poutres positionnées en hauteur. Cela indique directement son rang social  et son caractère. Nous sommes face à une femme maîtresse  d’elle, au dessus du monde, elle le contrôle. Cependant, cet acte finira par une humiliation puissante de Lucrèce Borgia où elle est traînée au sol et  pointée du doigt comme le diable incarné.

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Cet acte est aussi l’occasion de présenter deux personnages incarnés avec justesse par Christian Hecq (Gubetta) et  par Suliane Brahim ( Gennaro). Voici des personnage clés de Lucrèce Borgia.  Gubetta est le confident et les mains de Lucrèce Borgia. Ce personnage plein d’humour mais aussi diabolique représente parfaitement la façon de jouer Hugolienne. Un comédien ou plutôt une comédienne joue parfaitement le rôle de Gennaro. Et oui, c’est une femme ( Suliane Brahim) qui interprète le rôle du fils de Lucrèce Borgia, mais ici le travestissement a fonctionné, on oublie vite la voix quelque peu féminine et on rentre dans les émotions d’un jeune homme face à un dilemme, face à la terrifiante Lucrèce Borgia.

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(De gauche à droite: Christian Hecq, Suliane Brahim, Guillaume Gallienne)

Le dernier point  négatif est la mise en scène de Denis Podalydès qui sort des règles hugoliennes en mélangeant le drame et un humour lourd, en créant parfois des répliques dignes de certaines pièces de boulevard qui font perdre le cachet de cette oeuvre.

On peut donc parler d’une perte de l’âme originale de Lucrèce Borgia  de Victor Hugo  qui nous emmène dans une pièce où l’émotion n’est pas présente et où certains rôles sont mal interprétés. Cependant, on notera de splendides tableaux et deux acteurs au talent remarquable : Christian Hecq et Suliane Brahim.

Pour plus d’informations sur les comédiens cités dans cet article, cliquer sur les liens suivants:

 

V.Chiffard

Dans l’hebdomadaire Toutes les Nouvelles du mercredi 17 février 2016

Il s’appelle Le Ferryscope 78, est né en avril 2015, se compose d’un blog où les élèves de première et terminale scolarisés au lycée Jules Ferry ont la faculté d’écrire leurs coups de coeur artistiques.

Neuf élèves font partie du groupe, créé à l’initiative d’une professeure documentaliste, Sophie Vandenabeele et de Sabine Varlet, professeure de lettres. « Nous sommes toutes deux des passionnées d’art, qui visitons régulièrement des expositions. Sur l’une d’elles, nous avons eu l’idée de partager cette passion avec nos élèves, en créant un atelier de critique d’art qui puisse s’exprimer au travers d’un blog », expliquent Sophie et Sabine.

Dire plein de choses

Un projet né avec la bénédiction du proviseur, Marie-Claude Puigdemont. « Nous sommes un établissement technique et scientifique certes, mais avec des classes littéraires et une option histoire de l’art. J’ai dit oui tout de suite au Ferryscope, qui facilite l’apprentissage des matières traditionnelles, du français en particulier, permet aux jeunes de découvrir autre chose et de se rencontrer dans un cadre différent de celui du lycée. C’est une ouverture sur le monde. »

Comme blog artistique rime avec sorties, souvent coûteuses pour les bourses des lycéens, le Ferryscope vient de lancer un programme sur la plateforme de financement participative Ulule. « Nous voudrions lever 1000 euros pour financer nos visites en 2016 et notamment assister à un opéra au Palais Garnier. Aller voir des spectacles, ce sont des budgets très élevés, frein pour certains jeunes. Notre collecte se poursuit jusqu’au 18 mars. Nous avons déjà plus de 260 euros, soit 26% de la somme totale, c’est très encourageant », annoncent Sabine et Sophie. Côté rédacteurs, l’initiative s’accompagne d’un fourmillement de critiques postées sur le Ferryscope, après relecture par les professeurs. « Nous écrivons sur nos coups de coeur, en fonction de nos centres d’intérêt. Pour moi, c’est le théâtre. je suis en train d’écrire ma première critique », confie Valentin, 17 ans. « La première fois, c’est un peu difficile, surtout pour résumer un spectacle », convient Keysha, 17 ans, élève de Terminale L. Pour ces élèves, la collecte du Ferryscope, va leur permettre d’aller voir davantage d’évènements culturels, à l’image du voyage à Vienne fait par un groupe d’élèves début février. « On a visité le musée Klimt, après de telles visites, on a envie de dire plein de choses », résume Keysha, dans l’esprit du Ferryscope. »

Emmanuel Fèvre

 

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